« Et parmi toutes ces pages blanches et vides, je ne pouvais détacher les yeux de la phrase qui chaque fois me surprenait quand je feuilletais l’agenda : « Si j’avais su… ». On aurait dit une voix qui rompait le silence, quelqu’un qui aurait voulu vous faire une confidence, mais y avait renoncé ou n’en avait pas eu le temps ».
Des souvenirs d’enfance hantés par les montagnes. Une pointe de suspense. Des secrets enfouis. Des personnages mystérieux... Et cette histoire banale qui revêt un côté extraordinaire grâce à la plume et à l’art de conter exceptionnels de l’auteur !
Lorsqu’un écrivain, scénariste, producteur et réalisateur devient chauffeur de taxi pour les besoins de son art, cela donne un récit passionnant. Dans ce Yellow Cab, on y fait des tas de rencontres. Des gens fantastiques. Des très banals aussi. Tous différents. On se promène dans la ville.
Le monde des taxis drivers n’est pas toujours de tout repos. Celui d’un immigré à New York non plus. Le rêve américain peut très vite se transformer en cauchemar. Les inégalités, peut-être encore plus présentes que partout ailleurs, sont cruelles...
Partons en compagnie de Félix à travers Paris, la nuit de ses trente ans. Tous ceux qui sont passés par là, savent que trente ans…c’est un cap. Et chacun le franchit à sa façon. Le protagoniste, lui, a choisi d’écumer les bars avec collègues et amis. L’alcool aidant, cette nuit de beuverie sera aussi le théâtre de mille et une questions et réflexions que se fait l'(le jeune) homme. Les pensées n’empêcheront pas les actions. Si, de prime abord, Félix peut paraitre quelque peu timide, il est aussi un peu bagarreur. Parfois sur la touche, son entrée sur le terrain peut-être fracassante. Cette nuit, son ange et son démon se côtoieront...
Alexandro Jodorowsky nous fait découvrir des fables spirituelles et des contes initiatiques. Difficile de commenter ce livre sans dévoiler tout l'intérêt des récits qu'il contient...
Nous vous offrons donc une jolie réflexion issue des Contes de l'Intramonde : " Éternité. Ne voulant pas s'évaporer, une goutte d'eau s'est jetée dans l'océan."
Bande dessinée ! 8 vol.
Toute l'histoire de la lignée des Méta-Barons est retracée, volume par volume. Les Méta-Barons sont les plus grands guerriers de l'univers, et se transmettent leur savoir de père en fils. La famille de l'épouse d'Othon, le premier Méta-Baron, vivait paisiblement sur la planète Marmola, sphère de marbre quand des marchands impériaux sont venus passer commande de marbre... La Caste avait peu de moyens techniques, mais un fabuleux secret...
"Scénariste visionnaire à l'inspiration inépuisable, Alexandro Jodorowsky mêle dans le même souffle archaïsme et futurisme, sens du tragique et de l'humour, drame familial et science-fiction."
Avec ses parents, des Juifs de Palestine, Rachel habite Jaffa au début du XXe siècle. Ils partagent leur maison avec les Khalifa, des Arabes chrétiens. Les deux familles n’en font qu’une, jusqu’à ce que l’Histoire s’en mêle. Conflits religieux, guerres… Dans les tempêtes, Rachel tient bon grâce à l’art, à sa vocation absolue pour le théâtre. Elle organise le monde sur scène, tandis que sa vie est agitée d’amours et de deuils, d’obstacles et d’exils. De Palestine en Turquie, de Turquie en France, elle affronte, intrépide, amoureuse, un monde hostile, créant une œuvre bouleversante. Un inoubliable portrait de femme.
"Le roman d'un rêve d'une fraternité retrouvée entre Israël et Palestine."
Qui prête attention à Joe ? Ses doigts agiles courent sur le clavier des pianos publics dans les gares. Il joue divinement Beethoven. Les voyageurs passent, lui, reste. Il attend quelqu'un qui descendra d'un train, un jour peut-être. C'est une longue histoire... Elle a commencé il y a cinquante ans, dans un orphelinat lugubre. On y croise des diables et des saints. Et une rose.
A lire absolument !!
"Il avait fait de moi la femme que tous auraient voulu avoir. Du moins le disait-il avec fierté, quand je parvenais à me couler dans le moule qu'il avait fabriqué pour moi. Il m'avait appris à m'habiller, à me coiffer, à me maquiller. Il m'avait éduquée. " Quand le roman s'ouvre, Louise, 33 ans, revient dans le village de son enfance pour retrouver sa grand-mère, Toinette, femme du Sud au caractère fort qui l'a élevée à la mort de sa mère. Louise l'a quittée quinze ans plus tôt pour suivre Paul, un peintre plus âgé qu'elle, rencontré un jour d'été dans la boulangerie où elle travaillait. Dès qu'elle l'a vu, elle a su : "Il a suffi d'un rien pour me ravir tout entière " . Mais savait-elle que ce ravissement tiendrait moins d'un rêve que d'un rapt ? Les deux sens du mot "ravissement"...
C'est un mariage arrangé comme il en existait tant au XIXe siècle. À dix-huit ans, Aimée se plie au charme froid d'un riche propriétaire du Jura.
Écriture brillante, glaçante, mais pourtant très charnelle. Ecriture très forte qui décrit en peu de mots une atmosphère, un décor, la psychologie des personnages. Un roman qui a quelques similitudes avec Rebecca de Daphné du Maurier : spectre de la parfaite première épouse qui demeure mystérieuse, pleine de secrets... Une atmosphère oppressante où tout devient menaçant...
Depuis toujours, Elle nourrit de grandes ambitions. Sur le point de démarrer une thèse en sociologie, elle rencontre le beau et charismatique Pierre, tout aussi ambitieux qu'elle. Néanmoins, deux ambitieux dans un couple, cela fait un ambitieux de trop. Aujourd'hui mariée et mère de trois enfants, après avoir mis sa vie professionnelle entre parenthèses depuis sept ans, et s'être entièrement donnée à sa famille, la jeune femme aspire à autre chose qu'à sa position de maman et d'épouse.
Un récit profond, bouleversant, qui met en lumière ces femmes, toutes ces "Elle(s)", qui peuvent s'oublier et se perdre dans la maternité.
Un merci tout particulier à l'auteure qui nous a fait l'honneur de nous faire découvrir son roman :)
L'histoire se déroule dans les Cévennes. Le récit se construit autour et par la nature environnante, puissante, avec de nombreuses comparaisons et métaphores qui n'alourdissent pas le récit mais
le rendent plutôt poétique. C'est l'histoire d'une famille, où naît un enfant inadapté, assez lourdement handicapé. L'aîné de la famille et la cadette forment un duo qui permet de dire et
d'illustrer les sentiments, les différents points de vue, les réactions... Ce sont deux personnages très touchants et il est troublant de voir le rôle, la place qu'ils jouent dans la
fratrie.
Des phrases puissantes, des réflexions justes, qui font écho de manière universelle.
Une station-service, une nuit d'été, dans les Ardennes. Sous la lumière crue des néons vont se croiser les destins de protagonistes fracassés par la vie. Chaque chapitre aborde un personnage et son histoire. Une sorte de puzzle littéraire.
Et si une application pour smartphone pouvait prédire la durée de vie d'une histoire d'amour ?
C'est le cas de Timewise, cette appli dont tout le monde parle, que beaucoup de couples testent et qui est vendue comme infaillible. C'est le piège dans lequel vont tomber Victor et Lola, couple fou amoureux... Jusqu'à ce que l'application leur révèle que leur rupture aura lieu dans deux mois. Le programme peut également donner des causes probables de ruptures, exprimées en pourcentage...
"Je passe mon temps à voler des gens. Dans le métro, dans la rue, au café, sur la plage. Ce peut être une femme, un homme, un adolescent, une enfant, un couple... J'ai toujours un carnet et un stylo sur moi. Je tente de les deviner, aucun ne doit me rester étranger, je veux les garder, je finis par les inventer, ce que je nomme voler." Avec ces soixante-cinq récits brefs, Arnaud Cathrine capte les vies potentielles de celles et ceux qu'il croise, tout en renvoyant aux fantasmes de celui qui les regarde.
Il s'agit d'un pastiche de différents écrivains célèbres. L'auteur les imagine réunis dans un train en route pour Brive la Gaillarde où doit être décerné le célèbre prix Goncourt. Chaque chapitre est un portrait doucement caustique d'un de ces écrivains. Petit plus : il sont écrits en adoptant le style de chaque écrivain en question, facilement reconnaissable pour qui a lu ces auteurs (petits passages jubilatoires et finement sentis...)
Une sympathique galerie de caricatures littéraires !!
Un violon cassé, un destin bouleversé. Dans ce roman, l'auteur raconte le traumatisme d'un enfant japonais des années 1930 dont le père, professeur de musique, est enlevé par des soldats ! Un roman poignant sur le pouvoir du souvenir et de la musique.
"Ciao, Sofia, qu'est-ce que je te sers ? Comme d'habitude ? Et j'ajoute un cornetto, parce qu'il faut manger, ma fille ! – Oui, merci, Maria." Je m'installe en terrasse, face à la mer, comme chaque matin depuis que je suis de retour en Italie. J'aime bien travailler au son des tasses qui s'entrechoquent. Et, au Mamma Maria, j'ai toujours de la compagnie. Ici, on vient échanger quelques mots, partager un apéro, esquiver la solitude ou écouter Celentano. Moi, je viens pour me persuader que j'ai bien fait de quitter Paris... et l'autre abruti. Il fait quand même meilleur ici. Et puis, on cherche aussi à profiter de la bonne humeur (ou non) de Maria, qui mène, comme une mamma, tout ce petit monde à la baguette. Bref, j'ai enfin retrouvé mon village paisible. Enfin, paisible jusqu'au jour où...
Un livre bouleversant qui nous raconte l'histoire d'une famille américaine, sous la plume d'une des files : Betty. Ses parents ont beaucoup souffert durant leur jeunesse : le père, Cherokee, a souffert de la pauvreté et du racisme. La mère, une belle blonde aux yeux verts, abusée par son père avec la complicité de sa mère, vit des périodes de profonde dépression. La Petite Indienne, c’est Betty Carpenter, née dans une baignoire, sixième de huit enfants. Avec ses frères et sœurs, Betty grandit bercée par la magie immémoriale des histoires de son père, à qui elle ressemble beaucoup. Pour affronter le monde des adultes, Betty ne pense qu'à écrire, surtout ses malheurs, car elle enterre ses écrits "pour oublier". Beaucoup d'émotion à travers la relation père/fille. La psychologie des personnages est très intéressante.
Dans la région d'Espagne où sont nées ses aïeules, quand une femme sent la mort venir, elle brode un coussin en forme de cœur qu'elle bourre de bouts de papier sur lesquels sont écrits ses secrets... À sa mort, sa fille ainée en hérite avec l'interdiction absolue de l'ouvrir. Des cœurs de femmes battent dans la vieille armoire de Lola. Un jour, l'un des cœurs éclate, libérant les secrets de son aïeule Inès Dolorès.
Très bien écrit, un récit plein d'imagination !
1986. Adrien, Etienne et Nina se rencontrent en CM2. Peu à peu, le récit dévoile les liens extraordinaires qui unissent ces trois amis d'enfance.
Philippe Guillemant est un ingénieur physicien français du CNRS, diplômé de l'Ecole Centrale Paris et habilité à diriger des recherches. Spécialiste du chaos et de l'intelligence artificielle, ses travaux ont débouché sur de nombreuses innovations qui lui ont valu plusieurs distinctions. Il est l'auteur de la Théorie de la Double Causalité, un modèle d'évolution de l'espace-temps qui restaure le libre arbitre, donne une explication rationnelle de la synchronicité et débouche sur un véritable " pont " entre la Science et la Spiritualité.
Vers une nouvelle direction de l'humanité !
Depuis l'enfance, Keiko Furukura a toujours été en décalage par rapport à ses camarades. A trente-six ans, elle occupe un emploi de vendeuse dans un konbini, sorte de supérette japonaise ouverte 24h/24. En poste depuis dix-huit ans, elle n'a aucune intention de quitter sa petite boutique, au grand dam de son entourage qui s'inquiète de la voir toujours célibataire et précaire à un âge où ses amies de fac ont déjà toutes fondé une famille. En manque de main-d'oeuvre, la supérette embauche un nouvel employé, Shiraha, trente-cinq ans, lui aussi célibataire. Mais lorsqu'il apparaît qu'il n'a postulé que pour traquer une jeune femme sur laquelle il a jeté son dévolu, il est aussitôt licencié. Ces deux êtres solitaires vont alors trouver un arrangement pour le moins saugrenu mais qui leur permettra d'éviter le jugement permanent de la société. Pour combien de temps...
Porté par une langue orale inventive et imagée, mais aussi très maîtrisée, qui transforme progressivement ce récit de la découverte de la ville et de soi en leçon de vie, ce livre est aussi l'emblème de toute une génération. Celle qui, née dans les années 1960, fut trop jeune pour avoir participé aux mouvements contestataires, mais ne s'est jamais reconnue dans l'idéologie du " miracle " japonais. Une génération sans complexes qui refuse de rentrer dans le rang et invente sa propre modernité.
Devenu veuf, Shigezo est recueilli par son fils et sa belle- fille. Et c'est sur celle-ci, Akiko, que va reposer cette lourde charge, avec les problèmes concrets que cela implique. Mais alors que le vieil homme glisse vers une seconde enfance, elle découvrira qu'il symbolise peut-être l'amour le plus authentique, le plus désintéressé qu'elle ait jamais connu.
Un livre très émouvant sur le sens de la famille et l'intergénération, qui font partie de la culture japonaise.
Tout commence avec un éléphanteau à 4 défenses. Les scientifiques se questionnent, puis font le lien avec son espèce ancestrale : l'animal retrouve sa forme préhistoire. Cette régression touche peu à peu d'autres espèces, les végétaux, mais aussi les humains. On suit des personnages attachants, et de nombreux points de vue différents autour de questions éthiques sur le sens de l'Humanité. Les Erectus sont-ils des hommes ? Comment traiter ceux qui sont ou furent nos proches ? La régression serait-elle une nouvelle chance pour l'humanité ?
On peut dire qu'Erectus est un thriller fantastique, mais le scénario est plausible : références scientifiques, questions d'ordre économique et écologique, débats au sein d'organismes tels quel l'OMS et l'ONU renforcent la réalité du récit... Et on ne croit pas si bien dire en parlant de "réalité" puisque des épisodes régressifs ont eu lieu plusieurs fois lors de l'évolution !
Un grand et beau roman très bien écrit. Destin d'une femme un peu perdue qui tente de vive malgré les coups du sort qui lui arrivent sans cesse. Elle se bat avec courage et détermination. D. Kennedy nous fait partager sa vie faite de grands soucis et de quelques joies...
Livre bien écrit, émouvant retraçant l'histoire banale d'une femme banale qui prend dans son foyer son père dont un incendie a détruit la maison. Il est égocentrique, envahissant, original, improbable... mais tout s'aggrave quand on s'aperçoit qu'il commence un Alzheimer. Et dans le foyer tout le monde essaie de partager sa façon d'être...
1932. Violet Speedwell est l'une de ces millions de femmes anglaises restées célibataires depuis que la Première Guerre mondiale a décimé toute une génération de fiancés potentiels. Méprisées dans les journaux, tolérées par les familles malgré une condescendance exaspérée, elles vivent à une époque où les attentes de la société quant à l'avenir des femmes sont des plus rigides.
Un jour d’hiver, en rentrant chez elle, Fiona Lawson tombe sur des déménageurs. Tous ses meubles ont disparu, il y a des gens dans sa maison – un couple qu’elle n’a jamais vu lui annonce qu’il en est le nouveau propriétaire.
Dans le magasin, Françoise n'en finit pas d'oublier pourquoi elle est venue. Deux ampoules pour la lampe du guéridon, du scotch double face pour un coin du lino du cellier, et un radiateur d'appoint "pas trop lourd et efficace" : c'est-à-dire tout moi ! Ce roman est celui de nos zones d'activités, de nos fourmilières de solitude, de nos villes nouvelles, des routes, des chemins, des rayons que nous empruntons chaque jour...
Que du bonheur, du positif dans ce petit livre à offrir à ceux qu’on aime.
Françoise écrit à un ami qui prend rarement le temps…
C’est un vrai coup de cœur !
Jamal Salaoui tente de prouver son innocence alors qu’il est accusé d’avoir poussé du haut d’une falaise une jeune femme qui voulait se suicider…Il est handicapé et s’entrainait avec sa prothèse pour participer à un trail dans les Alpes.
Alors, est-il coupable ou innocent ? Bon suspense !
Savoir dire "merci" à temps, à ceux qu’on aime.
Michka petite orpheline sauvée des camps de concentration est devenue « vieille », atteinte de pertes de mémoire.
Marie sa jeune voisine qui s’occupe d’elle et lui rend visite dans sa maison de retraite. Jérôme l’orthophoniste…Merci la vie.
Ah que j’avais aimé ce livre ! Il n’a pas pris une ride…Manderley, l’ombre de Rebecca, Monsieur et Madame de Winter, Madame Denvers….L’atmosphère, la psychologie, les relations, l’amour, la peur , la haine, la frivolité, la simplicité et surtout le suspense...
Après une séparation douloureuse avec son mari, Clarissa, écrivaine, s’installe dans un appartement situé dans une résidence huppée et « numérisée ? » réservée aux artistes triés sur le volet…
On imagine que ce sont les années 2040/50 ?? Fiction où tout est robotisé, synthétique, plus de végétation naturelle, dû à la dépollinisation et au réchauffement climatique. Les grandes capitales européennes ont encore vécu de terribles attentats. Plus de Tour Eiffel, à la place un mémorial...
Clarissa écrit un roman simultanément en anglais et en français , elle se sent espionnée dans son appartement.
Cette fois Tatiana de Rosnay nous livre son attachement à Romain Gary et Virginia Woolf.
Un livre un peu "strange" !
Trois destins de femmes africaines terribles, et hélas connus. Pourtant elles vivent dans un milieu privilégié... La polygamie, les jalousies, l’esclavage au XXIème siècle !
Le père de Betty, 12 ans, cadette d’une fratrie de 5 enfants, est directeur d’un hôpital psychiatrique .
L’intrigue se déroule dans les années 1950/60. La famille habite une villa construite de l’autre côté de l’enceinte de l’hôpital et a donc toujours vécu près des « fous ». Betty est pleine d’admiration pour son père et réciproquement…Ils partagent le don de communiquer avec ses " malades torturés par la vie". La maman bourgeoise chichi-pompon joue bien son rôle…
Betty est harcelée par deux méchants garçons de son école, fait des cauchemars mais ne dit rien…Un des « égarés », Yvon, s’est évadé et elle décide de l’aider…
La guerre civile en Espagne. A la mort de sa grand-mère, Rita hérite d’une commode dont les dix tiroirs qui sont les dix chapitres... Révèle chacun un secret de famille.
Premier roman pour Olivia Ruiz : chapeau !
Alerte coupe de cœur ! A lire absolument !
Des sujets graves abordés avec tellement de justesse et d’humanité, d’espoirs et de sensibilité !
Emile, pronostiqué à 26 ans d’un Alzheimer précoce décide de ne pas imposer sa maladie à ses proches et part pour une épopée (partagée avec Joanne qu’il a rencontrée par une annonce) dans les Pyrénées.
On aurait envie de partir sur leurs traces et partager ces paysages si bien décrits et partager les randos…
Dans la première partie du livre, Camille, fille d’Evelyne Pisier et de Bernard Kouchner, raconte la débauche, au nom de la liberté de tous ces "bobos de la gauche caviar". Son beau-père Olivier Duhamel nous apparait comme un dépravé, mais horreur : il abuse de son beau fils âgé de 14 ans. Il a détruit toute une famille et les longs silences, les non-dits sont révélés avec beaucoup de pudeur, de souffrances et de colères.
Malgré un style un peu « enfantin » et des longueurs, nous sommes quand même pris par l’intrigue…!
On attend la fin.
L’action se passe en Suisse et originalité que j’ai appréciée : l’hommage de l’auteur pour son éditeur Bernard de Fallois qui, d’une certaine manière, est introduit dans le roman… Il est malheureusement décédé avant la parution du livre.
Excellent travail pour cette biographie de Daphné du Maurier qui, comme l’auteure était bilingue, aimait la France ; je l’apprécie encore plus et relirai volontiers ses livres.
C’est le parcours d’une femme libre et en avance « dans son époque ».
C'est l'histoire de Kia, enfant des marais, abandonnée par sa famille. À 10 ans, elle doit apprendre à survivre, seule dans le marais, devenu pour elle un milieu naturel et une protection. Sa rencontre avec Tâte, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire, à écrire, qui lui fait découvrir la science et la poésie, transforme Kia à jamais. Malheureusement, Tâte, appelé par ses études, l'abandonne à son tour. La solitude lui devient si pesante que Kia ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie. Lorsque l'irréparable se produit elle ne peut compter que sur elle-même.
J'ai beaucoup aimé ce premier roman de Delia Owens. Un roman poignant avec de très belles descriptions de la faune et le flore des marais de Caroline du Nord.
Un instituteur tranquille, dans une Algérie indépendante. Un jour, sa femme qu'il adore le quitte pour un autre. Commence pour lui une véritable descente aux enfers, au propre comme au figuré. Il se perd dans la nature, mais aussi dans lui même, dans son esprit, dans son cœur. Il ne reste plus que la rancune, la souffrance et l'incompréhension. Tous les gens qui essaient de lui tendre la main ne rencontrent que le vide, l'envie de se faire encore plus mal.
Un beau livre, dur, mais qui analyse très finement jusqu'où un homme malheureux peut aller.
En prison, Paul Hansen purge sa peine... et le déroulement de sa vie vient nous expliquer pourquoi il est là. Il parle et pense sans arrêt à sa femme, Winona et à sa chienne Nouk... Elles sont mortes toutes les deux. Il y a longtemps, il avait rencontré Winona et d'un seul regard ils s'étaient compris. Vivre ensemble ne posait aucun problème et c'était le paradis sur terre. Elle pilotait un petit avion dans le nord du Canada pour le transport des voyageurs et du fret. Un jour l'avion s'est écrasé et Winona s'est envolée pour de bon, dans les cieux, d'où elle veille sur lui.
Raconté comme cela c'est assez banal. Mais petit à petit on entre dans l'intimité de Paul avec ses failles énormes dues principalement à la façon dont il a été élevé par son père pasteur...
C'est un livre tourmenté qui m'a fortement émue et dérangée. On ne reste pas insensible à ce destin.
L’auteure a pris goût au sel de la vie et... en rajoute.
Première partie un peu longue. Puis, la seconde et la troisième partie du livre sont de la même trempe que le précédent…
Relecture de la première partie cette fois mieux appréciée et finalement je recommande aussi ce livre tout simplement pour le plaisir des mots !
La tresse de Laëtitia Colombani 3 femmes, 3 destins, 3 histoires dans des coins du monde tout à fait éloignés. Des femmes complètement différentes, qui n'ont au départ aucun rapport entre elles : une mère "intouchable" en Inde, une jeune sicilienne héritière de l'entreprise familiale, et une femme d'affaires canadienne. À la toute fin du livre, on découvre avec surprise comment un lien intime et solidaire s'est tressé entre elles à leur insu.
Livre passionnant qui met en valeur ces vies si différentes, mais toutes tournées vers la liberté, l'envie d'être soi, de vivre pour soi et non pour et par les autres. C'est un livre émouvant que je recommande fortement car en plus il est bien écrit !
Séduite à la l’âge de 14 ans par un célèbre écrivain quinquagénaire. Vanessa Springora dépeint trois décennies plus tard. L’emprise que cet homme a exercée sur elle et la trace durable de cette relation tout au long de sa vie de femme. Au-delà de son histoire intime, elle questionne les dérives d’une époque et la complaisance d’un milieu littéraire aveuglé par le talent et la notoriété.
Remarquablement bien écrit, le récit de cette épopée « amoureuse » malsaine scandaleusement cautionnée par des adultes m’a profondément émue et révoltée. Un témoignage d’une grande qualité sur ce qui aurait dû être dénoncé il y a bien longtemps.
Etudiante en droit à Harvard, Alexandria Marzano-Lesnevich est une farouche opposante à la peine de mort. Jusqu'au jour où son chemin croise celui d'un tueur emprisonné en Louisiane, Rick Langley, dont la confession l'épouvante et ébranle toutes ses convictions.
Après de brillantes études artistiques, l’auteur quitte tout pour partir au fin fond de la Chine étudier l’art antique, la calligraphie, la peinture. Les débuts sont difficiles, mais peu à peu elle apprend la langue du pays et se fait des amis. Cet art antique n’est plus reconnu, les vieux professeurs ont été écartés, molestés, emprisonnés mais elle parvient à entrer en relation avec l’un d’eux, et en devient l'élève. Elle est aux secrets et aux codes d'un enseignement millénaire.
Histoire romancée de la vie de Lee Miller, une américaine qui a une passion : la photographie. D’abord mannequin, elle était très belle. Paris 1929, elle débarque à Paris. Elle attire l’attention de Man Ray, illustre photographe. Elle deviendra l’assistante, l’élève, puis l’amante du grand photographe. Mais Man Ray se révèle être un homme jaloux et égocentrique : Lee reprend sa liberté et s’engage comme correspondante de guerre. Elle sera une des premières à photographier les camps de concentration. Elle ne se remettra jamais de ces visions cauchemardesques et sombrera dans l’alcool.
Un très beau portrait de femme animée d’une passion, et qui aura tout quitté pour son art.
Cher lecteur, je m’appelle Oscar et j’ai 10 ans. Les copains me surnomment crâne d’œuf parce que je suis atteint d’une leucémie. Mais heureusement qu’ils sont là, les copains. Parce que mes parents, ce sont des cons : ils ont peur de ma maladie. Heureusement, il y a Mamy Rose, l’ancienne catcheuse ! Elle vient me voir tous les jours. Avec elle, je peux tout dire. Elle me propose d’écrire à Dieu… Dieu, c’est comme le Père Noël : je n’y crois pas trop, mais je le fais quand même. Mamy Rose m’offre un sursis supplémentaire en me demandant d’imaginer que chaque jour représente 10ans. C’est ce que je vais faire !
M Train est un train dans lequel l’esprit de la poétesse voyage à travers le temps, les lieux visités et son quotidien. Au fil des stations-chapitres, Patti Smith nous emmène dans les endroits où des artistes ont vécu : ceux qui ont forgé son imaginaire d’auteure et de musicienne, Rimbaud, Jean Genet, Frida Kahlo … Passé et présent s’entremêlent. Elle évoque la perte des êtres chers, la création artistique, son quotidien à New York dans les cafés, au bord de mer où elle achète un bungalow juste avant le passage de l’ouragan Sandy…Tout ceci illustré par ses propres photos en noir et blanc. M Train est un bijou de prose poétique.
Italie, début du XXe siècle. Un beau jour, la Jeune Épouse fait son apparition devant la Famille. Elle a dix-huit ans et débarque d'Argentine car elle doit épouser le Fils. En attendant qu'il rentre d'Angleterre, elle est accueillie par la Famille. La Jeune Épouse vit alors une authentique initiation sexuelle : la Fille la séduit et fait son éducation, dûment complétée par la Mère, et le Père la conduit dans un bordel de luxe où elle écoutera un récit édifiant, qui lui dévoilera les mystères de cette famille aux rituels aussi sophistiqués
États-Unis. PMA, adoption et avortement interdits. Des destins de femmes qui se croisent au fil des chapitres. Une guérisseuse marginale, une lycéenne, une biographe d’une cinquantaine d’années, une mère au foyer et une exploratrice contraintes à se battre pour exister dans ce roman dystopique à l’ambiance inquiétante.
Thibault et Mathilde. Deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Le rythme effréné de la vie parisienne. Les heures souterraines : la violence silencieuse dans ce monde privé de douceur.
La rivalité féminine… Deux jeunes femmes attablées à la terrasse d’un café à Paris s’observent pendant un déjeuner et s’imaginent la vie de l’autre.
À qui n’est-ce pas arrivé ? De beaux passages, une belle découverte !
Le portrait d’une mère, dans sa toute puissance et sa fragilité. Le récit prend la forme d’un recueil des appels téléphoniques d’une mère à sa fille.
Entre messages vocaux culpabilisants et monologues tragicomiques, un roman original !
Bérengère incarne une femme contemporaine d’une quarantaine d’années, avec ses exigences, ses obligations, ses envies, ses rêves, ses besoins.
Un personnage attachant et sincère, dépeint par… un auteur masculin.
Le désert, les dunes, le soleil aveuglant et une petite fille, Leïla, qui écoute sagement sa grand-mère Zohra lui racontant la vie dans ce pays si beau mais si rude... Mais Leïla ne se satisfait pas de cette vie-là, au contraire, et elle rêve d'autre chose. Les traditions sont là pour être connues mais elle ne veut pas en faire sa vie. Alors, pendant que la guerre en Algérie bouscule tout elle part faire ses études, d'abord dans son pays avec l'aide d'une française, puis en France. Elle puise dans ses racines la force d'arriver au but qu'elle s'est fixée.
Un bel itinéraire, une écriture agréable, un livre qui m'a touchée.
Début du 19ème siècle. Le récit passionnant de la vie de Mary Anning, jeune fille d'un milieu assez pauvre, qui, avec l'aide d’Elizabeth Philpot, vieille fille intelligente et acerbe, d'un milieu social bien plus élevé que le sien, se livre à des recherches sur les fossiles qu'on trouve en abondance dans les falaises du nord de l’Angleterre. Très vite, la jeune fille se heurte aux préjugés de la communauté scientifique, exclusivement composée d'hommes. Mary doit se battre sans cesse pour se faire respecter.
Livre qui m'a beaucoup intéressée, comme d'ailleurs tous les livres de T. Chevalier qui a une écriture subtile, claire, intelligente. A lire sans faute.
Comme le titre l’indique, ce documentaire dresse le portrait de femmes de dictateurs. Les recherches de l’auteur mettent en lumière l’influence des femmes, leur rôle, dans l’ascension de leurs époux : éducation, formation intellectuelle, aide financière. Diane Ducret traite également de l’évolution de ces épouses, certaines meurtries, d’autres concurrentielles…
Un livre qui se lit « par épisodes ».
Enaid est confrontée à beaucoup de difficultés et de situations auxquelles elle n’est pas préparée : avortement, violence conjugale, accident de la vie, désordre alimentaire… Elle en recherche de repères, doit s’approprier sa propre vie.
Un témoignage sincère, un sentiment d’optimisme malgré tout et une fonction un peu cathartique pour ce roman quasi autobiographique.
Très beau livre, bien écrit, bien documenté avec des personnages très attachants et en particulier l'héroïne, jeune femme célibataire comme tant d'autres en grande Bretagne à cette époque car tant de jeunes gens sont morts à la guerre. Elle découvre par hasard les brodeuses de Winchester qui brodent avec un très grand talent des coussins et agenouilloirs pour la Cathédrale, et petit à petit elle devient une brodeuse très expérimentée... J'ai beaucoup aimé ce livre qui m'a appris beaucoup de choses sur la broderie d'art religieux.
D’un point de vue sociologique, ce livre est extraordinaire ! A travers la protagoniste, une trentenaire célibataire dont l’expérience professionnelle se limite à de la vente dans un konbini depuis des années, l’autrice met en avant la pression, l’immense pression subie par les femmes au Japon. Keiko est marginale. Consciente d’être différente depuis son plus jeune âge et de vivre à l’opposé de ses pairs, elle dissimule la vérité à travers de petits mensonges qui lui assurent jusqu’ici une petite tranquillité sociale. Mais, à l’arrivée de Shiraha, sa vie va basculer.
Une écriture froide pour une question centrale : Qu’est ce que la normalité ?
Parfois, on pense trouver le soleil en août, mais c'est la lune qu'on trouve en mars. Luna arrive à Naples contre son gré : son père est gravement malade. Rien, ici, ne lui a manqué. Ses repères, ses amies, son amour sont désormais à Milan. Alors pourquoi revenir ? Pourquoi être au chevet de son papa, au passé trouble, et avec lequel elle a coupé les ponts ? Mais Napoli est là, sous ses yeux : ses ruelles animées et sales, ses habitants souriants et intrusifs, sa pizza fritta, délicieuse et tellement grasse, son Vésuve, beau et menaçant… Est-il seulement possible de trouver la paix dans une ville si contrastée ? Mais si ce retour aux sources sonnait finalement l'heure de l'apaisement ?